Jalouse ? Moi ? Pas du tout ! - Lounnaël Mordoch

Jalouse ? Moi ? Pas du tout !

¤ Avec Lounnaël Mordoch ¤

Marie-Ella avait du mal à retrouver ses esprits. Elle était encore sous le choc, suite la scène dont elle venait d'être témoin. Son meilleur ami Lounnaël et son amie Lisa entrelacée tendrement en tenue légère, près du lac noir. En y repensent, un frisson parcourra le long de son corps. Pour elle, cette scène ne pouvait pas s'être produit. Elle n'avait jamais vu quelqu'un être aussi près de Lou. Elle était la seule avec qui il partageait une tel complicité. Avec ses crises, personne n'osait l'approcher. Du moins, jamais aussi près que ça. Pour certains, ce n'était pas grand chose, mais pour Marie-Ella, ça signifiait énormément. Dans ses bras, elle sentait que personne ne pouvait lui faire de mal. Plus rien ne comptait, la terre pourrait trembler, le sol pourrait s'effondrer, l'apocalypse pourrait se produire autour d'elle, elle refuserait de lâcher prise. Il était simplement tout pour elle.

Qu'importe, à ce moment précis, Marie-Ella avait désespérément besoin d'être rassurée. Seulement, elle était seule dans la volière avec une centaine de chouettes qui s'agitaient autour d'elle. Peu à peu, elle sentait son estomac se tordre dans tous les sens. Pas parce qu'elle était affamée, mais bien parce qu'elle sentait la jalousie monter en elle. Néanmoins, elle se disait qu'il avait une explication logique à tout ça et qu'elle s'agitait pour rien. Probablement que Lisa avait failli se noyer et Lou était arrivée au bon moment. Après tout, elle avait confiance en Lisa. Mais pourquoi serait-elle aller au lac noir ? Personne n'y va jamais, habituellement. De nombreuses rumeurs courts au sujet du lac, c'est l'un des endroits le moins fréquenter de Poudlard.

Marie-Ella resta très longtemps seule à réfléchir. Une heure, deux heure, peut-être même plus, elle avait perdu le fil du temps. Elle avait eu l'idée d'écrire une lettre à ses parents, puisse qu'elle était à la volière, autant en profiter. Cela lui avait changé les idées. Elle caressa doucement sa chouette avant de l'a laissé s'envoler vers sa destination. Puis, elle poussa un long soupir en s'effondrent sur le sol. Malgré qu'elle soit rester là un bon moment, elle était toujours aussi confuse. Des larmes coulèrent le long de sa joue. Elle tenta de se ressaisir, quand soudain quelqu'un entra dans la volière. Étant assise par terre, dos à l'entrée de la volière, elle ignorait qui était entré. Elle s'essuya les yeux rapidement, tout en se relevant doucement.*Je ferai mieux de partir*

« C'est bon, j'allais par... tir. » Déclara-t-elle en se retournant brusquement. « Oh... c'est toi Lou ! »Elle baissa les yeux. Elle voulait éviter son regard, elle ne voulait pas qu'il remarque qu'elle avait pleuré. Elle détestait qu'il se fasse du soucis pour elle. Même si elle savait très bien qu'elle pouvait tout lui dire et qu'il serait là pour elle. *Je dois avoir une sale tête*

Jalouse ? Moi ? Pas du tout ! - Marie-Ella Sandstrom

Les gouttes de pluies ruisselaient lentement sur la vitre de la chambre d'hôpital dans laquelle était installé Ambroise. À côté de son lit, son fils, son tout petit bébé dormait à poings fermés. « Mon tout petit, je t'aime déjà tant. » Avait-elle murmurer en osant à peine frôler son visage si petit, si délicat, si fragile. Depuis qu'elle avait accouché, la jeune mère de famille avait un sourire encore plus grand, elle était radieuse.

Bien que la nuit de Lounnaël avait été mouvementée -comme presque à chaque fois en réalité- il avait la fâcheuse habitude de se torturer un peu plus l'esprit en lisant les livres de sa mère. Et comme à chaque lecture suivait une crise. Ou deux. En fait, ça dépendait de beaucoup de chose, du contexte du passage qu'il relisait, de son état premier etc. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, Lou avait fait vraiment fort. Deux crises. La première en manquant d'amocher un serpentard et la deuxième en manquant de tuer l'une de ses amies ; Lisa Turpin. Alors bien évidemment, le monde commençait à trop lui peser. Il lui fallait être seul et pendant des heures. Ou alors … Pendant des heures être tout simplement avec elle. Qui sa elle ? Marie-Ella. Sa chère et tendre Marie-Ella.

Mais après tout ceci, après avoir manqué de tuer son amie et après avoir dû tout lui avouer il avait réussi à reprendre le cours normal de leur discussion. Bien que cette fois-ci, ça avait tout de même été plus tendre. D'habitude c'était plutôt des 'tu me fais chier, bouge de mon chemin'. Certes, ce n'était jamais bien méchant et puis comme on dit qui aime bien châtie bien. Enfin, il y a bien aimer et bien aimer. Oui, bien aimer comme Lisa en l'envoyant piètre à chaque fois -ou presque- et bien aimer comme Marie-Ella. Pouvoir rester des heures à se noyer dans ses yeux si profonds, si pétillants, si rassurants …

Après avoir accompagné la rousse jusque la grande salle, il avait un peu près dévalisé toute la table des poufsouffles avant de repartir aussi vite. Il avait vu assez de tête pour aujourd'hui. Il ne lui en manquait qu'une, la plus importante frimousse aux yeux du brun. Celle de sa douce serdaigle. Il pourrait passé des journées à penser à cette jeune femme qu'elle était devenue. Souvent il fermait les yeux pour se rappeler sa première rencontre avec Marie-Ella. Tous deux petits et timides de premiers années. Osant à peine se regarder. Quoi que … Même aujourd'hui, ils n'osent presque pas poser le regard l'un sur l'autre mais bon, c'est un secret allons-nous dire. « Je me demande bien ce que tu fais ... » Marmonna-t-il sans faire attention, son assiette en main. Ses couverts fourrés dans la poche, il allait tranquillement se poser dans la volière, au moins, il serait au calme. Enfin, pas de bla bla d'élèves insupportables, juste des hiboux et des chouettes. Pour manger c'est l'endroit qu'il préférait.

Poussant doucement la grande porte de bois -qui est tellement discrète- de la volière, il s'arrêta lorsqu'il découvrit cette silhouette. Il aurait pu la reconnaître entre mille. « C'est bon, j'allais par... tir. » Puis elle s'était retourner. « Marie-Ella ... » Fut tout ce qu'il pu sortir d'entre ses lèvres, surpris de la voir les yeux si rouges. « Oh... C'est toi Lou ! » Il s'approcha lentement et posa son assiette dans un coin par-ci, par-là peu lui importait. Le plus important était l'état de sa dulcinée. Sans attendre une minute de plus, il enroula ses bras autour des épaules de la brune et lui murmura « Qui est-ce qui te fais pleurer, puce ? Dis-moi, parles-moi. » Il inspira longuement l'odeur de Marie-Ella. Lou se demandait encore qu'elle était la plus grande des tortures ; la lecture des livres de sa mère ou passer une journée sans voir la jeune serdaigle.

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¤ Avec Lounnaël Mordoch ¤

Quand Lou enroula ses bras autour des épaules de Marie-Ella, l'espace d'un instant, elle oublia ce qu'il l'avait tant boulverser. Mais ce moment fut de courte durée, son ami s'empressa de lui murmurer « Qui est-ce qui te fais pleurer, puce ? Dis-moi, parles-moi. » Evidemment, il avait remarqué ses yeux. Elle n'avait pas envie de lui répondre maintenant, elle désirait profiter du moment présent. D'autant plus qu'elle ignorait ce qu'elle allait pouvoir lui dire. Elle était jalouse de Lisa, mais elle refusait de lui avouer. Ça serait comme lui dire qu'elle n'avait pas confiance en lui, ce qui était totalement faux. Lou était probablement l'une des uniques personne en qui elle avait entièrement confiance. Puis, elle se sentait tellement stupide d'être aussi jalousie, alors qu'elle n'avait peut-être aucune raison valable de l'être. Elle savait que ça aurait pu être pire. Marie-Ella n'avait pas encore dit un seul mot. Elle était toujours collée contre Lou et profitait de sa proximité. Dans sa tête, les mots se bousculait les uns contre les autres. Qu'allait-elle pouvoir lui répondre ? Elle allait quand même pas s'embarquer dans une longue et pénible explications. Autant rester dans la simplicité. « Ne t'inquiète pas pour moi. » À contre coeur, elle se libéra de son emprise. Elle plongea son regard dans le sien et afficha un faible sourire. « Tout va bien, Lou. Je t'assure. Ne te fais aucuns soucis. »

Elle préférait lui faire croire que tout allait bien, plutôt que de lui avouer ce qui l'a dérangait vraiment. Il ne pourrait pas comprendre. Pour comprendre ce qu'elle ressentait, il fallait connaitre le complexe fonctionnement de l'amour. Hors, depuis qu'elle le connaissait, il n'avait jamais eu de petite amie et à sa connaissance, il n'avait jamais été amoureux non plus. Sa maladie avait, malgré lui, un certain contrôle sur sa vie sentimental. Peu de filles accepteraient de rester auprès d'un garçon qui peut soudainement devenir l'incroyable Hulk et passer proche de te la tuer. Marie-Ella se souvient très bien du jour où elle avait découvert le secret de Lou. Elle avait eu une sacré frousse cette fois-là, autant pour elle que pour lui. Elle l'avait vu se transformer en quelqu'un d'autre devant ses yeux. Un évènement comme celui-là, ça ne s'oublie pas de sitôt. Elle voudrait pouvoir le libérer de ce lourd fardeau. Elle le voit se battre chaque jour contre lui-même. Il ne devrait avoir à le faire, il devrait pouvoir vivre sa vie librement. Cependant, le destin en avait décidé autrement.

« Tu sais, je t'ai cherché tout à l'heure. Je ne sais pas pourquoi, le premier endroit où j'ai songé te trouver, c'était le Lac Noir. » Elle fit une pause, elle hésita un bref moment, puis elle continua. Et j'ai été surprise de t'y voir en compagnie de Lisa Turpin. Je serai venue vous rejoindre, mais vous sembliez, disons... plutôt occupée. Ses mots sortirent de sa bouche, malgré elle. Elle regretta assez vite d'avoir abordé le sujet. Après tout, ce qu'il fesait avec Lisa, ça ne l'a regardait pas du tout. Certes, elle et Lou n'avaient pratiquement aucun secret l'un envers l'autre, mais ça ne l'obligeait pas à tout lui raconter. Il était célibataire, donc libre de faire ce qu'il voulait avec qui il désirait. Elle ne pouvait pas l'empêcher d'être amis (et peut-être plus) avec Lisa. Néanmoins, elle devait savoir ce qui s'était réellement passer au lac. Son imagination s'était déjà trop amusée à lui jouer des tours, elle n'en pouvait plus de rester dans l'ignorance. Si tout ça était un malentendu, elle devait en avoir le coeur net. Et vite.

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Jalouse ? Moi ? Pas du tout !

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La curiosité était parfois un vilain défaut et Marie-Ella en était l'exemple parfait. Pourtant, elle n'avait jamais de mauvaises intentions, elle détestait simplement qu'on lui cache des choses. Elle appréhendait la réaction de Lou, elle ignorait ce qu'il allait lui répondre. À sa grande surprise, il semblait plutôt amusé par ce qu'elle venait de lui dire. Il souriait, comme si elle venait de lui faire un compliment. Il avait plongé ses yeux dans les siens, en relevant son menton délicat. Ses yeux... elle ne se lassait jamais de les regarder. Bleu comme l'azur, brillant comme des diamants. Elle en avait le souffle couper. « Serais-tu jalouse que j'ai fais un simple câlin d'excuse à Lisa Turpin ? » Le baiser qu'il déposa sur son front l'a fit rougir. Elle allait lui répondre, au moment où il l'interrompra. « Elle s'est trouvé vers moi au mauvais moment, puce ... » Marie-Ella commençais à comprendre ce qui s'était vraiment produit. Néanmoins, elle éprouvait toujours de la jalousie envers Lisa. Elle ne pourrait pas effacer cet incident de sa mémoire aussi facilement. Les choses s'éclaircissait de plus en plus, mais il lui manquait toujours certaines pièces du puzzle. « Comment ça elle s'est trouvé vers toi au mauvais moment ? »

Doucement, Lou s'écarta d'elle pour lui faire voir sa main mutiler. Voilà qui répondait à sa question. L'expression du visage la jeune fille changea instantanément, face à cette vision d'horreur. Son regard ne pouvait plus se détacher de sa main. Il s'était déjà blessé auparavant, par contre ça paraissait plus grave cette fois. Sa main était couverte de sang séchée, même que la blessure semblait s'être remise à saigner. On aurait dit qu'il s'était battu avec un troll. Ça semblait être très douloureux, même s'il ne grimaçait pas autant qu'elle. « Les poignets de Lisa sont encore plus violet que ça ... Si je l'ai prise ainsi, c'est parce qu'elle à perdu connaissance. Et puis, je tiens à elle. Mais tu compte bien plus qu'elle. Lisa, c'est une amie ... Toi ... C'est différent, puce. » Différent ? Bien sûr que ça l'était, mais à quel point ? Ils étaient extrêmement proche l'un de l'autre, on pourrait même croire qu'ils étaient jumeaux. Ils partagent un lien unique et inexplicable. Néanmoins, Marie-Ella ignorait où ce lien se terminait réellement. Évidemment, elle était folle amoueuse de lui depuis ses onze ans et il était absolument tout pour elle. En revanche, c'était plutôt difficile de savoir ce que LUI pensait d'elle. Croyez-le ou non, un jour elle avait eu le courage de lui avouer ses sentiments. Elle avait eu beaucoup de mal à trouver ses mots cette fois-là, mais elle y était parvenue. Lou n'avait pas eu la réaction qu'elle avait redouter. Il n'a rien dit, il lui avait simplement donner un bisou sur le front et il l'avait prise dans ses bras. Sur le coup, elle avait cru que c'était sa façon de lui dire qu'il était touché par cette déclaration, mais qu'il ne partageait pas la même passion à son égard. Elle n'osa jamais aborder le sujet à nouveau. « Je vois... M'enfin, à part ses poignets, Lisa n'a rien de grave ? » Malgré sa rancoeur, elle ne pouvait pas s'empêcher de se faire du soucis pour son amie. Durant ses crises, elle savait que Lou devenait incontrôlable. Elle en avait été témoin de nombreuses fois. Si Lisa s'était bel et bien retrouver avec lui, au moment de sa crise, Marie-Ella devinait que cette dernière avait eu droit à une très mauvaise surprise.

La jeune élève n'avait pas oublié pour autant la blessure de son ami. Elle craignait que ça s'infecte et que cela empire davantage. Elle fit signe à Lou de ne pas bouger de là, en se précipita vers son sac, un peu plus loin. Elle en sortit du sparadrap et des compresses. Elle gardait toujours dans son sac une mini trousse de soins. Malgré la magie, elle n'avait pas perdue ses vieilles habitues moldus. Puis, têtu comme il l'était, elle savait pertinemment que Lou n'irait pas voir l'infirmière. Elle allait devoir soigner sa main, ou du moins lui faire un bandage temporaire. C'était la moindre des choses qu'elle puisse faire pour lui. Elle déposa une compresse sur sa main blessé et commença enrouler délicatement avec du sparadrap tout autour. « Et même s'il y avait un truc entre toi et Lisa, ça ne serait pas de mes affaires. » Elle disait surtout cela pour se convaincre elle-même de ne pas mettre son nez n'importe où. Dans ce cas-ci, dans les histoires de coeurs de Lou. « Mais tu me connais, je suis curieuse comme personne. »

Jalouse ? Moi ? Pas du tout !

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Malgré les grimaces de son ami, Marie-Ella avait insisté pour lui faire un bandage à la manière moldu. Ainsi, elle avait le privilège d'être aux petits soin avec l'élève de Poufsouffle. Elle chérissait chaque moment passé avec lui comme si c'était les derniers de sa vie. Même si ce moment, elle le passerait à soigner la blessure à sa main. Elle essayait ne pas trop le faire souffrir, elle prenait son temps et elle y allait doucement. Comme si elle s'apprêtait à caresser un hippogriffe. Elle lançait des petits '' pardon '' de temps à autres en plissant les yeux de le voir serrer les dents. Elle se disait que ça n'avait peut-être pas été une excellente idée de faire ça elle-même. Elle n'était pas infirmière, sans qu'elle s'y prenait mal. *Moi et mes idées de génie... ça aurait plus simple avec la magie* Alors qu'elle avait bientôt terminé, Lounnaël l'avait à nouveau tiré vers lui. Il ne s'arrêta pas là, il met ses lèvres dans le cou de Marie-Ella. Elle sentait les battements de son coeur s'accélérer. Elle ne pouvait pas croire ce qu'il se passait, ce moment ne pouvait pas être réellement. On aurait dit un rêve, un rêve qu'elle ne voulait pas voir se terminer. Puis, ses lèvres remontèrent jusqu'à sa joue, sans toucher la bouche de la jeune fille. « Jamais rien ne me voudra faire changer d'avis sur mes sentiments. Sentiments qui ne sont pas destinés à Lisa ... » avait-il murmurer en appuyant son front contre celui de son amie. Ses yeux étaient fermées, mais ceux de Marie-Ella était grand ouvert. Elle n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il venait de lui dire. Si elle fermait les yeux, elle craignait de découvrir que tout ceci n'était qu'un rêve. Elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Un large sourire de satisfaction et de plaisir était collé sur son visage. La situation avait décidément tourné à son avantage. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, c'était la première fois que Lou agissait ainsi avec elle. C'était la première fois qu'il était aussi tendre, aussi doux et surtout aussi amoureux. Effectivement, la jeune serdaigle se sentait aimé à cet instant précis. Elle avait assez bien compris le message. « Tu compte énormément pour moi, Marie-Ella. » avait-il ajouté en glissant à nouveau ses lèvres sur son cou brûlant.

Marie-Ella sentait ses jambes sur le point de fléchir. Sans les bras de son chéri pour la retenir contre lui, elle s'effondrait sur le sol comme une crêpe. Même ses bras avaient du mal à rester en place, se glissant dans le dos de Lou. Elle se sentait totalement en confiance avec lui. Elle était dans un état d'euphorie total. Son sourire n'avait pas quitté son visage une seule seconde. « Et toi encore plus pour moi...» souffla-t-elle dans le creux de l'oreille de l'intéresser. Elle croyait toujours que tout ceci n'était que le fruit de son imagination. Elle se risqua à fermer les yeux et elle savoura le moment présent. Elle se disait qu'une fois qu'elle aurait ré-ouvert les yeux, elle se réveillerait dans son lit. Elle ne pouvait pas croire que Lou soit également amoureux d'elle, car depuis le temps qu'il connait ses sentiments à son égard, il aurait dû se manifester avant aujourd'hui. « Ne m'abandonne pas... j'en mourrais... » déclara-t-elle en ré-ouvrant les yeux. Ils étaient toujours entrelacé ensemble. Ce moment était bel et bien réel. Ce qu'elle venait de lui dire n'avait aucun sens, mais c'était une métaphore. Bien qu'elle soit véritablement convaincue qu'elle pourrait mourir d'amour. En réalité, elle ignore ce qu'elle ferait sans lui. Il était tout pour elle, sans lui le monde de la magie ne serait plus aussi magique.

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Quand Lou lui leva la tête, l'idée de l'embrasser lui effleura l'esprit. Seulement, elle avait trop peur de tout gâcher. Bien qu'elle avait compris l'allusion que Lou avait fait à propos de ses sentiments, elle croyait que sa conscience lui jouait un vilain tour. Depuis le temps qu'elle l'aimait, depuis le temps qu'elle rêvassait en secret, depuis le temps qu'elle espérait voir un signe de sa part et à force de se faire des films, elle avait peut-être fini par se ses illusions. « Écoute ... ça fait tellement longtemps ... même trop longtemps ... » déclara le jeune poufsouffle avec difficulté. Elle avait l'ouïe grande ouverte, se demandant s'il allait dire ce qu'elle croyait qu'il dirait. Ce qu'elle avait toujours voulu l'entendre dire. Fébrile, elle l'observait attentivement, impatiente d'en savoir plus. « Ça fait depuis la première année que je suis tomber amoureux de toi mais j'ai jamais réussi à te le dire avant je suis désolé de te le dire seulement maintenant mais je t'aime. » dit-il d'un débit rapide. Les yeux de Marie-E devinrent aussi gros que deux galions d'or. Elle n'avait plus aucun doute à avoir, Lou n'y était pas allé par quartes chemin pour lui dire. Il l'aimait et depuis leur première année. Difficile à croire ? Pour elle, oui ça l'était. Elle avait toujours cru ne pas être assez bien pour lui. Même qu'à ses yeux, personne n'était assez bien pour lui. Certes, il n'avait pas toutes les qualités du monde, ils avaient également de nombreux défauts et pourtant, le jeune serdaigle était totalement obnubiler par lui. Après une telle confession, il s'éloigna en s'empressa de manger.

Marie-Ella était toujours sous le choc. Sa respiration s'accélérait alors qu'elle commençait à avoir conscience de ce qu'elle venait d'entendre. Il l'avait bien dit qu'il l'aimait, elle n'était pas folle. Elle se risqua à jeter un coup d'oeil dans sa direction. Il était assis par terre en dévorant avec appétit le contenu de ses couverts. Cela fit rire la jeune fille. On aurait dit qu'il n'avait rien mangé depuis des mois. Ce rire cachait également de la nervosité, après tout Lou venait de lui avouer ses sentiments. Elle avait des papillons dans le ventre et son coeur fessait des bonds dans sa poitrine. Brusquement, elle fit les cent pas dans la volière. Elle commençait à énormément s'agiter. Elle était sur le point d'exploser. Il n'y avait rien de mal à cela, seulement Marie-Ella avait tendance à trop en faire. Si elle ne se retenait pas, elle se mettrait à sautiller partout dans toute la volière comme une gamine de cinq ans et elle pourrait crier si fort qu'on l'entendrait jusqu'à l'autre bout du monde. *Ce n'est pas possible... il est vraiment amoureux de moi* Une larme coula malgré elle sur sa joue rosé, une larme de joie. Une fois qu'elle s'était ressaisie, elle alla s'asseoir en tailleur devant Lou. Elle lui souriait, pendant qu'il finissait de manger. « Lou, je... » C'était tout ce qu'elle avait réussi à répondre. La pression était encore trop grande pour elle, même si elle savait que ses sentiments étaient réciproque. Elle regarda sa main qui était à moitié recouvert du bandage. Il semblait ne plus se soucier de sa douleur, ce qui rassura la jeune fille.

Tout s'était passée si vite. Même un peu trop. Elle avait presque le souffle coupé par les récents évènements. Ses moments de douces tendresses et cette grande déclaration qu'il lui avait fait. Elle pris place à ses côtés, en appuya sa tête sur l'épaule de Lou. Elle ferma les yeux, puis elle laissa son imagination vagabonder vers un souvenir qu'elle chérissait tout particulièrement. La première fois qu'elle avait rencontré le beau brun. Elle était si jeune, si fragile, si innocente. À l'époque, elle n'aurait jamais imaginé qu'elle serait, cinq ans plus tard, assise à ses côtés dans la volière des hiboux et des chouettes comme seuls témoins d'un doux moment entre eux. L'heure avançait, mais cela importait peu à la jeune serdaigle. Dans le pire des cas, elle allait rater son prochain cours, ce qui lui était arrivée qu'une fois ou deux. Ce n'était pas un drame. Elle était si bien auprès de son précieux ami. Enfin, maintenant qu'il lui avait dit qu'il était amoureux d'elle, elle se demandait si elle pourrait parler de lui comme étant son copain. Les romances à Poudlard étaient souvent agrémenter d'affreux ragoût et d'énormément d'attention. Marie-Ella n'avait pas honte d'aimer Lou. Néanmoins, elle désirait éviter de devenir le centre d'attention de l'école et elle savait que le jeune poufsouffle ressentait le même désir de garder profil bas. « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Je veux dire, qu'est-ce qu'il va arriver de '' nous '' ? » demanda-t-elle, après un moment de silence.

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Marie-Ella avait eu des années pour se préparer à CE fameux moment où son amitié avec Lou prendrait un autre chemin. Comme on dit ; L'espoir fait vivre. Et pour avoir espéré, elle l'a fait de nombreuses années. Ça n'a pas toujours été évident pour elle. Étant sa meilleure amie, elle était extrêmement proche de lui et pourtant, elle avait constamment le sentiment qu'un énorme fossé les séparaient. Maintenant, elle savait que tout serait différent. Sa patiente et ses espoirs seront enfin récompensés. Du moins, c'est ce qu'elle croyait. Dès que l'élève de poufsouffle eût terminer de manger, il se releva brusquement. On aurait dit qu'une mouche venait de le piquer. Peut-être que la question qu'elle lui avait posée l'avait embarrasser ? Elle se demandait ce qu'il allait lui répondre, car elle-même en n'avait pas la moindre idée. Elle était prise entre son désir de vouloir partager à tout le monde son bonheur et le désir de garder profil bas. Marie-Ella connaissait beaucoup d'élève, surtout des serpendard, qui se ferait une joie de la taquiné méchamment à propos de ça.

Lou se retourna à nouveau face à elle. « Eh bien ... » dit-il en lui tendant la main avant de décider de la tirer contre lui « Pour moi ce n'est pas un problème. » Puis Lou déposa ses lèvres contre celle de la serdaigle pour un tendre baiser. Marie-Ella avait été totalement prise au dépourvue, même si elle s'était doutée qu'il l'embrasserait. Seulement, elle n'aurait jamais pensé qu'il aurait l'aplomb de le faire maintenant. Alors que le visage du jeune pousfouffle commençait à reprendre sa couleur normal, celui de Marie-Ella était devenue aussi rouge qu'une tomate. Son pou s'accélérait, ses mains devenaient moites et sa tête commençait à lui tourner. Sans parler de ses jambes qui menaçaient de céder à tout moment. « Je ... » dit Lou, déposant un second baiser sur ses lèvres, avant de finir sa phrase. « T'aime ... » Puis il l'embrassa de nouveau. Marie-Ella répondit à ce baiser, même qu'elle eu l'audace de l'amplifier davantage. Elle se concentrait uniquement sur le moment présent, elle voulait profiter de chaque seconde en compagnie de son chéri. Il était là pour elle et elle était pour lui. Rien d'autre n'était plus important à cet instant précis qu'eux. « Je t'aime moi aussi... tellement » murmura-t-elle, en reprenent son souffle. Elle ne pouvait pas le nier, elle était folle de lui. Pire, elle était totalement accro à lui. Accro à ses câlins, accro à son odeur, accro à ses yeux, accro à sa voix et maintenant, elle devenait accro à ses baisers.

Elle posait sa tête contre son torse en fermant les yeux et elle se mit à écouter son coeur. Elle se disait qu'il devait battre pour elle, comme le sien battait pour lui. Elle souriait bêtement, les nombreux battements sonnaient comme une berceuse à son oreille. Comme une douce mélodie qui lui disait « je t'aime » encore et encore. Elle craignait le moment où elle allait devoir le quitter à nouveau. Si elle supportait plutôt bien cette séparation auparavant, maintenant ça serait plus difficile. En sachant qu'elle n'avait plus à craindre de l'aimer, sa dépendance s'était multiplié. Qu'importe, tout n'était pas gagné pour le nouveau '' couple ''. C'était compliqué entre eux et Marie-Ella se doutait que ça le sera encore le cas, même après tout ce qui s'était passé dans la volière. « C'était sympa ! » dit-elle, amusé. En réalité, ça avait été plus que juste '' sympa ''. Si le paradis avait un goût, pour la belle serdaigle, il aurait le même que celui des lèvres de Lou.

jalouse ? moi ? pas du tout !

marie-ella feat. lounnaël

Pour Lounnaël, le plus dur n'avais pas été de tout avouer à Marie-Ella. Oh non, finalement ça, c'était une partie de plaisir. Le plus dur avait été de tenir face aux battements incontrôlables de son cœur. Ce dernier n'en faisant qu'à sa tête, le brun avait beaucoup de mal à rester en place. Mais voilà, une fois ses lèvres posées sur celle de sa petite-amie, son cœur s’apaisa aussitôt, reprenant un rythme normal. Alors pour lui, il était difficile de décoller ses lèvres des siennes. Si douces, si chaudes, s'il devait expliquer ce qu'était le paradis il résumerait par le mot amour. Être si proche de la personne qu'on aime le plus, pouvoir sentir sa douce odeur, pouvoir plonger son regard dans le sien lorsqu'on en a envie. Le plus magnifique était de pouvoir sentir ses bras s'enrouler autour de nous. Oui, pour Lou, c'était ça le paradis. « Je t'aime moi aussi... tellement ». Il baissa légèrement la tête et regarda sa dulcinée poser sa tête contre le torse du poufsouffle. Encore tremblant de joie, il porta lentement, très lentement, sa main dans les longs cheveux de Marie-Ella. Il attendit quelques instants dans cette position, les yeux clos lui aussi. Après quelques minutes, il passa son deuxième bras sans le dos de la brune et la serra contre lui. Il déposa un baiser sur sa joue puis lui murmura au creux de l'oreille « Si j'avais eu le droit à un vœu à l'instant même.. Ça serait que le temps se fixe pour des tas d'années. Avec toi, dans mes bras. » Sans attendre spécialement de réponse, il enfuis sa tête dans le cou de sa douce refermant de nouveau les yeux. Il était tellement bien avec elle. Et ce, peu importe l'endroit. Du moment qu'elle était avec il était comblé.

Il releva la tête, un immense sourire aux lèvres. « C'était sympa ! » Elle aussi souriait. Et il en était très heureux de la voir ainsi, il était même fier car il se disait que si elle était si heureuse, c'était grâce à lui. Finalement, il n'avait peut être pas une vie parfaite, mais aux côtés de Marie-Ella, Lou voyait la vie sous un angle nouveau. « Juste sympa ? » Avait-il demandé toujours en souriant. « Moi, j'ai trouvé ça magique puce. » Depuis qu'il lui avait enfin déclaré sa flamme, c'était la première fois qu'il l'appelait ainsi. Bien qu'il l'appelait tout le temps ainsi, mais maintenant, c'était différent. Oui, ça avait un tout autre sens.

Dire que sa journée avait vraiment très mal commencer. Et bien elle terminait bien, merveilleusement bien, magiquement bien, c'était ... Le paradis. Et ça ne fessait que commencer. Il avait comme hâte de voir ce qui l'attends aux côtés de sa charmante dulcinée. Bien plus que hâte, il avait envie d'hurler qu'on lui montre quel futur allait-il avoir avec elle, si ça allait uniquement être une simple amourette ou alors que ça pourrait durer toute une vie.

@destiny.

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¤ Avec Lounnaël Mordoch ¤

« Juste sympa ? » demanda Lou, avant de poursuivre. « Moi, j'ai trouvé ça magique puce. » Marie-Ella ne pu s'empêcher de laisser échapper un rire. Absolument que ça avait été magique, seulement la pauvre avait du mal à trouver les mots juste pour décrire la joie qu'elle ressentait à cet instant. C'était mieux que tout ce qu'elle avait pu imaginer. Même ses rêves les plus fous n'étaient plus à la hauteur de la réalité. « Bien entendu que c'était plus que sympa. » Son regard vagabonda jusqu'à ses pieds, toujours le sourire aux lèvres. « Mais oui... c'était plutôt magique. » déclara-t-elle, les joues rosées. À vrai dire, chaque moment passé en sa compagnie était magique à ses yeux. Même si c'était seulement de rester à ses côtés, sans parler. Marie-Ella n'aurait jamais cru vivre autant d'émotion en aussi peu de temps. Elle avait été perplexe, triste, jalouse, surprise et maintenant elle nageait dans le bonheur. Elle avait un peu de mal à gérer tout ça. Est-ce que tout était allait trop vite ? Pourtant, la jeune Serdaigle n'avait pas envie de précipiter les choses avec Lou. Elle craignait que tout se termine aussi rapidement que ça avait commencer et ça elle ne voulait pas que ça se produise. Ni maintenant, ni jamais. Elle était tellement attachée à lui, qu'elle avait peur plus que jamais de le perdre. Elle ignorait si leur relation aurait un impact sur sa schizophrénie. Au fond, elle espérait que son amour pour lui pourrait le guérir ou du moins apaiser sa folie intérieure.

Marie-Ella souriait toujours. Elle ne pouvait s'arrêter de sourire. Elle était heureuse, tellement heureuse. Et en même temps, elle songeait aux conséquences s'ils s'affichaient publiquement en couple. Même si au fond, elle se fichait un peu ce que les gens allaient dire. Pour être avec Lou, elle était prête à essayer quelques rumeurs par ci par là. Avec lui à ses côtés, elle savait qu'elle serait suffisamment forte pour affronter le regard des autres. Mais elle ignorait s'il en était de même pour son chéri. « Lou, je crois qu'il vaudrait mieux qu'on garde ça secret... pour l'instant. Tu comprend, je ne veux pas qu'on soit la cible d'affreux ragoûts. » Puis il y a Lisa... ajouta-t-elle dans sa tête. La jeune serdaigle n'avait pas prononcé son nom, mais elle se souciait de la réaction de son amie. De plus, elle n'avait pas encore entendu sa version des faits de la matinée, bien qu'elle ne croyait pas qu'elle serait différente de celle de Lou. Seulement, elle voulait être certaine que la rouquine n'avait aucun sentiment pour son chéri. Ce qui l'avait alarmer, c'était de la façon dont elle avait enlacer le jeune poufsouffle. Ce n'était pas une simple accolade, il y avait un brin d'ambiguïté. Enfin, elle ne voulait pas mettre son amie à dos. Déjà qu'elle n'était pas appréciée de tous, en partie à cause de son sang '' impur '', elle n'avait pas envie de perdre son amie. Malgré ses soupçons à son égard, elle voulait qu'elles restent en bon terme. « Je sais que ça paraît fou de te demander ça, car ça fait très longtemps que je suis amoureuse de toi... et que je t'attend depuis plus de cinq ans... mais voilà je veux qu'on prenne notre temps. » déclara-t-elle, cherchant à ce justifier. Au fond d'elle, Marie-Ella n'était une gamine qui avait rêvé de vivre son histoire d'amour avec Lou. Elle l'avait attendu, elle lui était restée fidèle durant tout ce temps. Elle ne savait rien de la vie de couple, c'était nouveau pour elle. Elle se sentait comme la première qu'elle avait fait de la bicyclette. Elle avait peur de trébucher et de ne pas trouver la force de se relever. Elle avait peur de faire une erreur, maladroite comme elle était. Alors, elle voulait y aller mollo et avancer un pas à la fois. Main dans la main avec son chéri. « Maintenant, il vaudrait mieux que j'y aille. Je n'ai pas envie de rater mon cours de potion. Même si je voudrais rester ici... avec toi. » dit-elle, avant de déposer un timide baiser sur ses lèvres.

Elle n'en disait rien, mais elle avait hâte à leur prochaine rencontre. À chaque fois, c'était un moment de pur bonheur pour Marie-Ella. Devoir le quitter, après tout ce qui venait de s'être passé, lui déchirait le coeur. Elle avait l'impression qu'au moment où elle quitterait la volière, TOUT allait disparaitre en fumée. Une fois à l'extérieur, elle jeta un regard derrière elle. L'élève de Poufsouffle était toujours là, son regard était le même. Marie-Ella savait au fond d'elle que ça ne serait différente entre eux. Sans doute pour le mieux, elle le souhaitait. Après tout ce temps, cela serait une grande déception pour elle de découvrir qu'elle ne l'aimait pas autant ou que le fait qu'il devienne un couple gâcherait peut-être la relation qui était née entre eux depuis la première année. Même si elle risque de vivre une déception, elle ne regretterait jamais d'avoir ouvert son coeur à Lou. Et elle ferait l'impossible pour qu'il ne regrette jamais d'avoir ouvert le sien à elle.

Note: