Théodore Nott • Le Serpentard à part... ♥

théodore hermès nott

« J'aimais la tranquillité, mais je suis tombé amoureux. »

Si vous voulez que je parle de moi, je préfère commencer par vous parler de mes parents. Londres, 1970. Une jeune sorcière de Sang-Pur du nom de Hortensia Fitch allait enfin rencontrer son mari. Bien sûr avec une famille comme la sienne, elle ne pouvait choisir son futur mari sous le critère de l'amour. D'après ses parents c'était pour son bien, mais elle savait très bien que c'était pour maintenir le titre de Sang-Pur à leur famille. Même si leur nom n'allait pas être donné à leur descendant, les parents de la jeune femme pensait à leurs idéaux avant tous. Étonnement, ça allait très bien à Hortensia, en tous cas, elle ne s'en plaignait pas. Ce fut donc à la famille Fitch de se déplacer pour se rendre au Manoir de la famille Nott. Hortensia rencontra Hermès Nott, de dix ans de plus qu'elle ; il allait devenir son mari. Elle ne remarqua pas la différence d'âge le trouvant plus que séduisant. Elle était plutôt ravie du choix qu'avait fait ses parents. La même année, ils célébrèrent leur union arrangé. Malheureusement, même si le but premier de leurs familles était d'avoir une descendance de Sang-Pur, ce ne fut pas très concluant, jusqu'à imaginer qu'ils ne pouvaient pas avoir d'enfants. Alors que leurs espoirs s'étaient éteins, le couple Nott, après dix ans, finit par engendrer une descendance, et en plus de ça ; un beau petit garçon, pour le grand plaisir des parents de Hermès de voir leur nom perdurer une génération de plus. L'accouchement était prévu en août, comme un joli cadeau d'été pour Hortensia qui rêvait tant de ce moment où elle deviendrait mère. Elle était la plus rayonnante des futures mamans se disait tout le temps Hermès en la voyant. Oui, ils avaient fini par s'aimer au fur et à mesure du temps. Il avait beau être un grand séducteur et un manipulateur, il resta fidèle à sa femme, et elle avait beau s'être désintéressée de l'amour véritable, elle avait fini par tomber amoureuse pour la première fois de sa vie. Une magnifique vie de famille s'offrait aux deux anciens Serpentards. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. 20 Juillet 1980. L'accouchement était prévu dans tout au plus un mois, et Hortensia Nott attendait ce moment avec plus d'impatience qu'on pouvait avoir pour un tel jour. Mais lorsque, sans prévenir, ses contractions commencèrent en plein milieu de l'après-midi, elle en fut tellement surprise qu'elle en était toute excitée. Bien sûr que ce n'était pas normal, mais elle n'avait pas peur. A vrai dire, elle pensait tellement à son futur petit garçon qu'elle ne pensait même pas au pire des scénarios. « - Il y a eu des complications, Mr Nott. - Quelles genre de complications ? Comment va ma femme ? - Mr Nott... c'était un miracle qu'elle tombe enceinte un jour... Votre femme n'a pas supporté l'accouchement. Je suis désolé... » Hermès Nott crut que sa famille s'était éclaté, mais lorsqu'il sut que son fils avait survécu à la pré-maturation, c'était comme une bénédiction. Il le nomma Théodore, comme le voulait Hortensia, se promettant d'en faire un bon garçon de Sang-Pur, et surtout un futur Serpentard lorsqu'il irait faire ses études à Poudlard. Voilà comment, moi, je suis né. Pas très joyeux pour une naissance n'est-ce pas ? Orf... surtout pour mon père. Perso, je n'étais qu'un nourrisson qui n'avait même pas vu le regard de sa mère à la naissance. Je n'ai plus de mère, je n'en ai jamais eu. Comme l'avait promis mon père à ma défunte mère, j'eus une éducation de noble Sang-Pur. Il m'inculquait les idéaux de sa famille, tout comme mes quatre grand-parents, encore plus à cheval là dessus que mon père lui-même. A vrai dire, je sentais, même tout petit, qu'il n'avait pas toujours assez de conviction pour ça, comme si celle qui voulait le plus me voir ainsi c'était ma mère. Certes, il y croyait, mais contrairement à mes grand-parents, ce n'était pas une priorité de dire qu'on était bien plut supérieurs aux sorciers nés de parents sans pouvoirs magique, de moldus quoi. Je pense que la chose qui le préoccupait le plus, c'était de me voir faire preuve de magie, sûrement par peur de me voir Cracmol, personne sans pouvoirs magiques né de parents sorciers. Ce jour arriva en été, alors qu'on souhaitait mon 4ème anniversaire. C'était tout simple, tellement banal. Il m'avait suffit d'allumer les bougies de mon gâteau avant la baguette de mon père. Pourtant mon père et mes grand-parents étaient tellement euphoriques de cet «exploit» qu'on en aurait cru que ma mère était revenue d'entre les morts. Septembre 1991. Je me rappelle encore de la première fois où j'ai passé le mur de la voie 9.3/4. Mon père s'était agenouillé devant moi, me promettant, comme si j'étais stressé, que j'allais aller chez les Serpentards car il avait tout fait pour. Et oui... il avait tout fait pour. Il m'avait puni, frappé lorsque je faisais preuve de sentiments pas particulièrement digne d'un Serpentards, ou lorsque je disais des trucs pas très digne de notre famille de Sang-Pur. Je ne lui en voulais pas d'avoir fait ça, et encore maintenant je ne lui en veux toujours pas. Il le faisait pour ma mère, dont il était toujours amoureux, encore aujourd'hui. J'étais même triste pour lui que ça n'ait pas marché. Je me rappelle l'avoir regardé d'un air voulant tout dire : « Non, mais je m'en fous moi. ». C'était exactement ça ! Je m'en fichais complètement d'être Serpentards, comme je m'en fichais d'être un Sang-Pur. Bref, en tous cas, ça n'avait pas loupé : j'étais devenu Serpentard, et le Choixpeau n'avait même pas hésiter une seconde. Il eut juste le temps de se poser sur ma tête pour m'annoncer : « Ça ne peut qu'être... SERPENTARD. » Je me souviens des exclamations de la table des Serpentards dans la Grande Salle, mais j'étais bien le seul nouveau qui n'avait pas vraiment le sourire. J'avais souris, je le sais, mais ça ne devait pas être flagrant. Après tout, qu'est-ce que j'en avais à faire ? Dès les premiers cours, les professeurs surent que j'allais être une tête, un élève parfait en somme. Je n'avais aucunes difficultés à plonger dans un livre, à m'instruire, c'était d'ailleurs quelque chose qui me plaisait ; lire des tonnes et des tonnes de livres. Pour ce qui était de mes camarades, je n'eus pas de difficultés à me faire de bons alliés, même sans chercher. Des garçons venant de familles de Sang-Pur, comme un certain Drago Malefoy, étaient directement venu me voir en connaissant mon statut. Parfait pour avoir une vie remplie d'une tranquillité et d'une banalité sans nom. J'étais donc plutôt tranquille à Poudlard. Je ne cherchais pas la bagarre avec les autres élèves des autres maisons, notamment aux Gryffondors - enfin, si ils ne venaient pas me casser les pieds avant bien sûr... , j'avais les amis qu'il fallait pour être plutôt tranquille - je n'apprécie pas particulièrement les mecs comme Drago Malefoy, mais en faisant semblant, je suis plutôt bien tomber pour être réellement tranquille , et je pensais à mes cours avant de penser aux filles. Les années allaient sûrement passer sans beaucoup de problèmes pour moi. Comme je le voulais. C'était bien trop facile. J'avais beau n'avoir jamais eu le moindre intérêt pour les filles, en grandissant ; cela changea. Ce fut après mes BUSEs où j'eus presque que des notes Optimales, que je commençais à regarder une certaine fille, une fille que je ne devais pas regarder à l'origine ; une Gryffondor, mais pas n'importe laquelle. En plus d'être une Gryffondor, elle était aussi une Née-Moldue. Je crois que la pire chose qui me soit jamais arrivé c'est d'être tombé amoureux d'Hermione Granger, en tous cas, c'était une belle erreur pour la tranquillité que j'avais espéré avoir pendant toutes mes années à Poudlard. J'étais en 6eme année, j'avais encore un an et c'était fini, mais non ! Il fallait que je tombe amoureux d'une fille que je ne pouvais avoir, qui n'était pas faite pour moi et pire... qui n'était pas même pas intéressée par moi ! A présent, je suis en 7eme année. Je passe autant de temps à séduire les femmes dans l'espoir d'oublier celle qui me ronge le cœur à force de s'y accrocher, qu'à plonger mon attention dans les livres, pourtant, Hermione Granger continue à me hanter de plus en plus... J'aimerais réellement l'oublier. Ça serait mieux pour moi, et pour elle...

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