Les âmes perdues. • ft. Sacha P. Zafon.

Théodore Nott n'aimait guère le mois de novembre. Quel mois calamiteux ! ne pouvait-il que penser. Après tout, c'était une transition loupée entre l'automne et l'hiver ne se traduisant que par des pluies incessantes et une chutes considérable de la température. C'était le temps où la coiffure du grand séducteur Serpentard n'était que sans arrêt gâcher par l'humidité et pour finir, où le corps si bien taillé du Sang-Pur était couvert d'un pull et d'une écharpe envahissante. Pas que ça gênait particulièrement Théodore de se couvrir, mais il avait découvert l'année précédente qu'il faisait moins de conquêtes à cette période de l'année ce qui lui avait couté un sacré coup au moral à l'époque. Aujourd'hui par contre, cette idée ne le fit que soupirer d'un air détaché.

J'ai déjà un sacré coup au moral de toutes manières. pensa-t-il, morose tout en frottant ses yeux fatigués encore plus cernés de jours en jours. Les cauchemars persistaient et il n'avait encore trouver aucun moyen de faire disparaître ces cauchemars où son père le déshéritait. Descendant les escaliers, grelotant dans son uniforme et sous son écharpe après avoir attraper un rhume pendant la nuit, il se rappela à quel point il pouvait être pathétique. Le grand Don Juan des Serpents, mis à néant par de mauvaises nuits et un stupide rhume. Il avait l'impression d'être plus fragile que jamais. Il aurait pu aller à l'Infirmerie pour se soigner ( ça ne mettrait d'un instant au Docteur Clive de le remettre sur pieds après tout ) et se consoler avec un pimbêche pas encore cueillie. Ça aurait pu être un bon plan, mais à présent, il ne pouvait que se refuser ce privilège. Comment pouvait-il penser à d'autres filles à présent ? Bon sang... il avait perdu la seule chose qui pouvait le faire tenir debout...

En descendant jusqu'au Hall du château, il se retrouva confronter à un cas de conscience. Même si avec Hermione, un pas était franchi ; ils n'étaient pas ensemble, et Théodore ne pouvait se permettre que ce soit le cas. Malgré cette décision douloureuse, était-il correcte de faire comme si rien ne c'était passé... ? Non... bien sûr que non. Mais quelque chose en Théodore lui disait que ça pourrait être la solution à ses problèmes. Il éternua, comme une réponse à cette petites voix sordide qui murmurait dans sa tête que c'était LA solution, la seule. Ce fut comme s'il décidait qu'il y réfléchirait mais aujourd'hui, il voulait juste être tranquille. Il serra son écharpe verte et argent autour de son coup tout en se frottant délicatement le nez arrivant enfin dans le Hall.

Ce fut alors là qu'il le vit. Le sourire charme aux lèvres, le regard pétillant d'une séduction sans bornes, la posture ferme et virile ; un de ses potentiels rivaux. Sauf que lui, ce n'était pas n'importe quel séducteur de Poudlard ; Sacha Zafon, un Poufsouffle de 7ème année. Avant, je n'avais que faire. D'ailleurs, les histoires de rivalités dans les conquêtes féminines, Théodore n'en avait que faire ! Tant qu'il avait ce qu'il veut, les autres pouvait faire ce qu'ils voulaient. Après tout, son soit-disant « meilleur ami » jouait au même jeu que lui. S'il se mettait à haïr tous ces prétentieux, il aurait encore moins la possibilité d'avoir sa tranquillité tant rêvée. Non, son problème avec lui, c'était cette façon qu'il avait de s'immiscer dans sa vie alors qu'ils étaient censés ne jamais se parler. Après tout, ça faisait 6ans qu'ils partageaient certains cours et aucun n'avait daigné à faire attention à l'autre. Qu'est-ce qui avait changé ? Théodore ne savait l'expliquer. Certes, il devait avoué que Sacha l'intriguait dernièrement. Depuis que celui-ci s'était rapproché par de quelconques façons du Serpentard, celui-ci avait fini par remarquer... son regard. C'était le même que le sien. Non, pas celui du Séducteur avide de pouvoir et de sexe comme pouvait l'être Malefoy par exemple. Un connard sans coeur. Non, celui qui avait une idée derrière la tête, celui qui se servait de ses filles pour autre chose que les nuits de folie.

Sa curiosité le démangeait, non pas qui l'ose l'avouer. S'il s'était mis à marcher à grands pas vers lui, c'était pour une bonne fois pour toute lui demandait ce qu'il cherchait en se mettant à lui parler, à l'observer du coin de l’œil. Il lui arrivait de faire de même, mais bien sûr, lui avait droit, mais pas les autres ; rien de plus logique dans la tête de Théodore Nott. La fille que Sacha draguait ouvertement se mit à glousser, sûrement pour un compliment répéter mille et une fois à d'autres avec qui ça marchait tout aussi bien. Théodore était l'un des garçons le mieux placer pour remarquer ça.

- On peut parler ? lâcha-t-il sans un bonjour d'une voix un tantinet enrhumée.
- Oh, Théodore Nott... se mit-elle à rougir, comblée de se retrouver en face de deux légendes des « beaux gosses » de cette école alors que le Serpentard ne faisait qu'à peine attention à elle et que Sacha avait déjà choisi de retenir la sienne sur le Sang-Pur.

Celle-ci jongla son regard entre les deux beaux garçons, ne savant où donner de la tête. Elle était jolie, ça aurait pu être mignon, si ce n'était pas si pathétique. Théodore aurait pu très bien s'en faire une proie de cette gamine, mais il n'avait ni l'humeur, ni le temps de faire ça. Mais s'il changeait d'avis... il serait la retrouver sans problème après tout.

LES ÂMES PERDUES

ft. Hermès Théodore Nott & Sacha Paris Zafon.

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Confortablement emmitouflé dans son écharpe jaune et noir ainsi que sa tête de séducteur couverte d'un bonnet orange, Sacha était, comme souvent, en train de se mettre une jolie fille dans la poche. Le plus séduisant des Poufousffles adorait le mois de novembre. L'hiver de manière générale. C'était la période de l'année où les étoiles scintillaient le plus, et ses connaissances en astronomie était généralement le détail qui faisait tomber les filles dans son lit. Tranquillement appuyé contre un mur, le jeune homme racontait des blagues à sa proie, persuadé de finir sous une couette en sa compagnie d'ici quelques heures à peine. Il ne se doutait pas que ses plans serait modifié par le seul séducteur qui était capable de lui faire de l'ombre. C'est lorsqu'il aperçu le vert et argent se diriger vers lui d'un pas décidé qu'il comprit que son après-midi allait se passer autrement. Cependant, parler au célèbre Théodore Nott pourrait remonter sa popularité, et il avait également une certaine curiosité concernant le grand brun.

- On peut parler ?

La jolie blonde se retourna vers l'auteur de cette voix enrhumée et sembla choquée de découvrir qu'il s'agissait du Serpentard.

- Oh, Théodore Nott...

Sacha n'aimait pas la manière dont elle avait prononcé son nom. Elle était à lui, et il n'accepterait pas qu'il lui pique sa proie si facile. Il décida cependant de remettre à plus tard sa séance de drague, après tout, ce n'est pas tout les jours que l'inaccessible vert et argent venait lui parler directement. En effet, le Français avait remarqué depuis un moment qu'il était observé par les yeux noirs du métis, et, bien qu'il fasse la même chose, il voulait absolument savoir pourquoi lui-même devenait soudainement si intéressant.

- On se retrouve plus tard ma belle, glissa-t-il au creux de l'oreille de la jolie blonde.

Obéissant au Poufsouffle, elle disparut dans un des innombrables couloirs du château. Ses yeux se posèrent alors sur celui qui l'avait interrompu dans sa chasse, pétillant de curiosité.

- Alors, qu'est-ce que tu as à me dire de si important pour oser m’interrompre en plein élan de séduction Mister Nott ? commença-t-il sur un ton amusé.

Il savait qu'il prenait des risque, mais le jaune et noir adorait provoquer les autres, surtout ceux qui étaient capable de riposter de la pire manière qui soit. C'était ça, le jeu.

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Zafon somma la sorcière à prendre congès avec une facilité qui... n'étonna guère Théodore. D'ailleurs, il ne la nota qu'à peine. Cette fille avait autant d'intérêt qu'une cracmol dans une famille sans histoires. Pas que le jeune Nott n'avait quoi que ce soit contre les cracmols, en vérité, il en avait les mêmes intensions que vis à vis des Né-Moldus ; un avis qui se tenait bien de cacher. L'expression n'était, ici, qu'une façon de parler. Bon... il était vrai que ça n'enlevait rien à sa conduite allant particulièrement à l'encontre de toutes les règles du bon gentleman. Mais voilà, malgré le fait que depuis le temps que vous lisiez les récits de son histoire vous auriez pu avoir la quelconque opinion comme quoi Théodore Hermès Nott était un Sang-Pur ou un Serpentard complètement à part, qui aurait sûrement jamais dû naitre dans une telle famille ou répartit dans une telle maison. Si c'était le cas, ça serait une énorme erreur de votre part ! Si Théodore n'aimait pas spécialement martyriser les faibles et ceux qui avaient du sang moldu dans les veines, il restait un Serpentard à part entière, habitué à voir sa famille porter le haut rang pour vivre avec le don d'ignorer ceux qui ne l'intéressait guère.

Alors que la jeune femme s'éloignait sans pour autant s'empêcher de regarder en arrière tout en rougissant de plus bel ne remarquant qu'à moitié la « chance » ( comme elle semblait le croire ) qu'elle avait, le Poufsouffle afficha un sourire amusé qui lui fit froncé légèrement les sourcils. Il n'était pas d'humeur, surtout avec la toux qu'il essayait de retenir :

- Alors, qu'est-ce que tu as à me dire de si important pour oser m’interrompre en plein élan de séduction Mister Nott ?
- Laisses tomber Zafon. commença-t-il en faisant des gestes vifs de la main comme pour faire envoler les paroles du séducteur jaune et noir. Tu sais autant que moi que cette fille que tu l'ais aujourd'hui ou demain, de toute façon c'est du tout cuit. Ne joues pas les grands avec moi, tu vas perdre. Puis, je ne veux pas perdre mon temps en parlant de filles avec toi, j'ai connais assez pour ne pas vouloir en parler.

Bon. Théodore Nott pouvait très bien mettre ces paroles directes sous le coup de son état, de sa fatigue ou d'une autre raison pouvant excuser par la même occasion ses paroles désobligeantes sur la gente féminine. Pourtant, il n'en ferait rien. Si la compagnie des jeune sorcière lui permettait d'oublier, depuis le temps qui les accumulaient, il avait fini par apprendre que les femmes étaient des créatures compliquées et terriblement... ennuyantes par moment. Enfin... c'était le cas des femmes qu'il fréquentait sans le moindre sentiments bien sûr, mais parfois, sa mauvaise humeur pouvait lui en faire faire une généralité.

Il finit par tirer Sacha un peu à l'écart après avoir regarder autour de lui vérifier que des petits curieux ne viennent à les espionner. Il serra de nouveau son noeud d'écharpe se soulageant d'une quinte en toussant dans sa main.

- J'en ai marre de ce petit jeu. Ça ne m'amuses plus. Je me rends bien compte que tu m'observes dernièrement. Dis moi ce que tu veux, qu'on en finisse.

Bref. Direct. Autoritaire ; Théodore Nott dans toute sa puissance. Enfin... s'il n'avait pas été malade, bien sûr. Malgré ça, il savait qu'il avait cet aura de puissance qui l'avait poussé en haut de l'échelon des Serpentards à Poudlard. Même si c'était sûrement pas ce qui pouvait impressionner Sacha Zafon. Au fond, il lui ressemblait en certains point. Pff, je ne ressemble pas à ce sorcier. Loin de là ! essaya-t-il de se convaincre.